lundi 21 novembre 2016

Orient Occident

 Orient occident

l'Orient et l'Occident!?
l'Est et l'Ouest!?
le Nord et le Sud!?
l'homme blanc et l'homme de couleur!?
la civilisation du berceau et la civilisation du dot!?
que de dualités laissant perplexe le non averti,
le non initié, bref le naïf.
l'Occident est-il une évolution de l'Orient?
ou s'agit-il d'une vraie révolution
qui s'est opérée dans la matrice de l'Orient,
avant d'émigrer en Europe?
ou bien l'Occident s'est-il forgé tout seul,
sans liaison aucune avec l'Orient!?
pourquoi cette série sans fin
d'attirance et de répulsion!?
d'amour et de haine,
de mariage et de divorce,
de guerres et de paix,
à maintes reprises, je me suis penché sur la question;
mes diverses lectures et recherches m'ont appris qu'il y a
plusieurs hypothèses avancées,
plusieurs théories échafaudées,
certaines sont basées sur la méthode anthropologique,
d'autres sur la méthode historique;
parfois elles tirent leur essence des fondements
soit matérialistes, soit évolutionistes,
ou encore vitalistes, voire déterministes.
ce qui va encore faire compliquer la chose,
c'est l'introduction de la notion de races,
d'après cette théorie, l'humanité est divisée en quatre races:
blanche, jaune, noire et rouge;
la rouge est condamnée à être exterminée parce qu'elle est nuisible;
la noire est destinée à servir la race supérieure;
la jaune doit accepter le second rang après la race blanche;
la blanche, vous avez deviné, est la race supérieure,
la race des seigneurs, la race des supermen!!!
comme par hasard, cette race a pris racine au nord du globe,
plus précisément, à Athènes de Périclès,
les théoriciens de cette perception de l'existence humaine
ont établi des critères
pour la race supérieure:
peau blanche, cheveux soyeux, nez aquilin, lèvres fines, etc...
être blond aux yeux bleu azur ou vert olivine est même très souhaitable.
le méridien de cette race oscille entre Athènes et Londres,
son centre de gravité est à Berlin à l'époque des nazi;
la victoire des alliés a fait basculer ce centre vers Washington,
plus précisément à la Maison Blanche.
l'arrivée toute récente de Barack Hussein Obama reste
et restera toujours un point singulier
qui ne fait que confirmer la règle,
surtout que, pour tout observateur averti
de l'histoire et de la politique américaine,
le hasard n'a pas droit de cité.
tout est question de balance d'intérêts
intérieurs et extérieurs.
toute autre considération n'est en définitive
qu'une toile bien tissée
et bien brodée de jolis discours
pour faire avaler la pilule.
ceci reste un simple point de vue;
le lecteur a libre cours de penser et de juger,
les opinions ont la beauté d'être subjectives,
aller chercher l'objectivité à Mars ou à Jupiter!!!
rendez-vous à d'autres points de vue
in chae Allah
écrit par hamidalbachir
le 07/07/09



Arrache mon coeur


Arrache mon coeur

avertissement aux lecteurs
certains pensent que les idées noires
n'ont pas d'aspect positif; 
c'est vrai quand il y a de l'excès; 
un grain d'idée noire est comme 
du piment piquant, 
quand on le goûte, il pique, 
mais on éprouve tout un délice indescriptible,
et ça donne envie d'en goutter encore,
malgré la brûlure à la langue et aux lèvres. 
l'idée noire est un piment piquant;
elle brûle l'esprit, souvent même le cœur, 
mais à force d'en goutter,
le délice devient ravageur.
gare à celui ou celle qui en devient dépendant;
c'est pire qu'une drogue forte,
et ça conduit droit à l'hôpital psychiatrique,
ou au suicide lent, voire au suicide violent.

000
en guise d'introduction
"arrache mon cœur"
est un essai littéraire
qui traite un thème, vieux comme l'humanité,
qui ne cesse de s'afficher à l'ordre du jour,
parmi les thèmes graves qui entravent la marche du temps
constituant ainsi, la charpente de base 
des événements pénibles de l'histoire de l'humanité.
c'est le thème des idées noires, leurs causes et leurs effets.
est-ce par pessimisme qu'on a des idées noires,
ou au contraire, parce qu'on a des idées noires qu'on est pessimiste?
cet essai n'est pas un traité de psychanalyse ou de psychiatrie,
ce n'est pas non plus un traité de sociologie ou de l'histoire sociale;
néanmoins, il use de la méthode psychanalytique
pour dialoguer avec l'acteur principal,
il se sert, en outre du registre des termes psychiatriques
pour mieux étoffer le profil de notre acteur,
cet individu pessimiste au plus haut degré,
qui ne cesse de tisser des idées noires
qui l'empêchent de prendre conscience
de son époque, de sa cité et de sa condition humaine.
l'essai par ailleurs s'inspire de la méthode sociologique,
pour intégrer notre pessimiste dans sa cité.
enfin, une légère dose de comique a été introduite
comme une pincée d'épices,
pour éviter au développement de l'essai
toute monotonie du mouvement général:
le pessimisme étant tragique par ses effets,
la comédie est un redresseur de mouvement,
celui-ci devient ondulatoire,
comme le mouvement des vagues.
la tragi-comédie est un style théâtral
qui place le lecteur, ou le spectateur,
dans une situation paradoxale,
laquelle lui donne envie en même temps de pleurer et de rire.
le théatre de la vie, lui aussi, est ainsi dans sa réalité toute crue,
tantôt miel, tantôt fiel.
000

arrache mon cœur!
 la porte d'entrée se ferme derrière moi,
et la seule lucarne de la cellule où je me trouve
se ferme, ne laissant pénétrer aucun rayon de lumière,
empêchant le moindre souffle d'air de s"infiltrer;
et dire que, loin de ma cellule, il fait grand jour,
loin, très loin de ma cité, on se baigne de lumières;
là-bas dans des contrées lointaines,
à l'île des sirènes,
au pays des amazones,
tout au moins je suppose;

c'est ce que l'école m'as appris,
c'est ce que les médias m'ont présenté;
dans ces contrées lointaines,
le soleil est roi,
et dicte ses lois,
aux pierres qui attendent,
aux plantes qui poussent,
aux animaux qui se disputent,
le vent voyage,
et distribue ses messages,
de pierre en pierre,
de plante en plante,
d'oiseau en oiseau.
et la rosée offre le nectar de la vie,
aux pierres qui font pousser les plantes,
aux plantes qui font nourrir les animaux.
et moi dans ma cellule?
qui m'enverra un rayon de lumière?
qui me transmettra un message?
qui me donnera une gouttelette de rosée?
un parent? je n'en ai pas,
un ami? je n'en ai pas,
un voisin? je n'en ai pas.
même mon moi ne m'a jamais appartenu.
je n'ai pas vécu, je ne vis pas.
les pierres le long de la vallée,
dégringolent sous le tempo du courant fluvial,
en jouant une pièce d'amour.
les plantes, rassemblées par affinité,
dansent la samba de l'amour,
les oiseaux, en demi-cercle ou en delta,
chantent l'hymne de l'amour,
moi, dans ma cellule,
je ne chante pas,
je ne danse pas,
je ne joue pas.
à l'extérieur de ma cellule, la cité est interdite,
à tout être humain;
il n'a plus droit de cité,
car il a détruit la cité,
il a transformé la cité en ruines,

il a aboli la loi de la cité,
il a aboli les lumières,
et les rats, au crépuscule, ont envahi les ruines,
ils ont envahi la cité,
ils se sont approprié la cité,
elle est devenue la cité des rats.
à l'intérieur de ma cellule, il fait noir,

les objets ont perdu leurs valeurs,
leurs formes et leurs couleurs;
au fait, ils n'existent plus;
et le néant s'est répandu partout;

à l'intérieur de moi, il fait noir,
horriblement noir,
je n'ai laissé persister
aucun rayon d'espoir.
mon esprit est plein d'idées noires:
" la vie est absurde, hein?",
" à quoi bon continuer de vivre, autant en finir?",
"à quoi sert une corde, un couteau, un pistolet?",
tout mon être est rempli de haine, d'amertume, de désespoir;
le stress devient mon ami;
j'ai la jugeote sur le point d'éclater;
ma tête devient un brasier;
je risque de devenir un rat,
mais un rat de cellule,
ou un rat de campagne.
je ne veux pas me transformer en rat de cité.

soudain un éclat de lumière traverse ma tête embrasée;
une voix me dit tout bas:
du calme, ne t'affole pas,
tu risque de perdre la raison,
cette foutue raison qui ne t'a jamais servi à rien,
sauf, peut être quand tu étais à l'école publique,
juste pour passer les examens;
tu te rappelles?
ces examens que tu avais passés avec brio,
avec mention, même souvent avec mention très bien,
et des applaudissements!
ah! oui! tu te souviens aussi des concours, des entretiens d'embauche,
quoi? tu dis que ça n'a servi à pas grand chose?
que tu es fils de chômeur que Dieu ait son âme,
que tu as étudié en chômeur,
et tu es devenu un grand spécialiste du chômage?
eh bien! c'est parfait!
avec la crise mondiale, en ce moment, tu vas pouvoir être recruté!
ma parole de rat!
ah! pardon ma parole tout court!
maintenant, hein! écoutes moi!
l'important c'est que tu es dans ta cellule,
tu ne fais pas partie de la société des rats,
tu n'es pas citoyen de la cité des rats,
cette cité qui dérange,
qui corrompt et démange,
qui répand la nausée,
qui suffoque et étouffe,
et qui empêche d'exister.
qui empêche même de mourir
tranquillement, paisiblement.

à la cité des rats, pour mourir il faut une autorisation,
c'est drôle! tu ne trouves pas!
et le chemin pour l'avoir est complexe et long;
ce n'est pas parce que la vie humaine a de la valeur,
détrempes-toi!
mais tout simplement parce que c'est une affaire de statistique:
* pourquoi veux-tu démissionner de la vie?
* quel moyen choisis-tu pour cesser d'exister?
* dans quel lieu veux-tu être enterré ou incinéré?
*peut-être que tu veux faire don de ton corps à la science?
le questionnaire a été conçu par des experts en la matière,
leurs honoraires sont équivalents à ceux des experts des nations unies,
c'est bien! ce qui prouvent que ce sont des experts de très gros calibre.
tout ça pour que le candidat à la vie de l'au-delà
puisse quitter celle d'ici-bas avec beauté;
car dans la cité des rats, on est civilisé,
et tout procédé primitif pour mettre fin à la vie
est formellement interdit par la loi des rats.
mais moi, ce qui m'intéresse, c'est mourir,
à la méthode primitive,
je veux quitter ce bas-monde, à la méthode des anciens.
c'est pourquoi je me suis barricadé à l'intérieur de ma cellule;
à titre d'information, ma cellule n'est pas encore envahie par les rats;
mais ce n'est guère pour longtemps!
c'est que les rats ont des écoutes dernier cri technologique,
il y a des robots-serpents équipés en micro-caméras
qui se faufilent à travers les fissures, les trous,
pour collecter des informations sur l'ensemble de la cité,
les robots-serpents sont branchés sur un système informatisé
de traitement instantané de l'information;
c'est que toute information est utile pour la sécurité des rats,
et les statistiques sont avides d'informations;
et sans les statistiques, les rats ne peuvent pas établir
un plan de sécurité efficace.
nous sommes à l'ère des serpents au service des rats;
c'est fini le temps où les serpents se régalaient de rats.
mais si je reviens à ma situation du dernier des mohicans,
vous vous rappeler de ce western cinq étoiles!
mes frères mohicans de la cité ont tous été,
soit exterminés par les rats,
soit déportés vers une autre galaxie,
là où vivent, paraît-il, certains extra-terrestres.
la seule félicité qui me reste est la mort;
elle est l'amie qui me reste.
tu sais toi qui m'écoute, sans me voir,
quand la mort s'installe, elle ne te quitte plus.
la vie, par contre, ne prévient pas quand elle te quitte,
elle se retire comme un serpent(l'ancien).
alors finissons en!
je m'allonge sur le sol glacial,
je ferme les yeux, non pas pour ne rien voir,
car tout est fermé,
il n'y a pas de lumière;
je ferme les yeux, tout simplement,
pour attirer la mort.
Ô! mort merveilleuse,
minou! mimi! miaou!
viens tout près de moi!
viens en moi!
touche mon cœur, il est tout chaud,
caresse le, prends le dans ta main de glace,
étouffes le, ôtes lui toute trace de vie,
rends le inanimé, arrêtes ses battements,
transformes le en bloc de glace,
comme ta main glacée, ta nature glacée.
maintenant, j'entends bouger quelque chose autour de moi,
cette chose s'introduit au fond de mes entrailles,
cette chose commence à vibrer comme une timbale,
et je n'arrive pas encore à la définir, à la saisir,
la chose bizarre commence à battre de l'aile,
c'est quoi donc?
elle a des ailes?
c'est donc un objet qui vole?
peut être un oiseau?
ou une chauve-souris?
mais quel genre d'oiseau?
car sûrement c'est un oiseau,
il introduit violemment ses griffes
dans la chaire de mon cœur,
quoi?
c'est un rapace?
un aigle, le roi des cieux?
je sens mon cœur s'arracher de mes entrailles,
comme le cœur d'une offrande humaine
pour les dieux des aztèques.
je garde toujours mes yeux fermés,
j'attends une déclaration d'amour,
de la mort qui me rend visite,
à sa manière,
par passion, elle arrache mon cœur;
quel bonheur!
je vais enfin me libérer de la vie,
cette infidèle qui n'a jamais connu le bel amour.
les mêmes griffes qui ont arraché mon cœur,
par je ne sais quel mystère,
sont en train de le replacer là où il se trouvait;
mais sens dessus, sens dessous,
c'est quoi ce montage à l'envers?
et l'oiseau invisible de répondre:
homme!
tu as vécu toute ton existence,
avec un cœur à l'envers,
un espoir à l'envers;
maintenant relève toi,
ouvre les fenêtres et laisse pénétrer la lumière,
ouvre la porte et quitte ton espace de chimère,
la vie n'est pas ton ennemi,
bien au contraire, elle est ton amie,
seulement tu la voyais à l'envers,
la vie n'est pas non plus un paradis,
mais un champs de travail, de sueur, de peine,
c'est aussi un jardin plein de roses, d'oiseaux,
il suffit de savoir cultiver, d'arroser,
savoir patienter pour cueillir plein de fruits.
la mort n'est ni une amie, ni un ennemi,
la mort est un destin qui n'arrive ni avant, ni après,
mais à point nommé.
mais à ton enseigne, homme,
je ne suis pas la mort,
mais l'essence de la vie.
et l'oiseau invisible s'envole et disparait.
je quitte ma cellule, ce cachot lugubre,
aux ténèbres denses;
j'abandonne mes idées noires,
je me libère de mon désespoir.
à l'extérieur, c'est plein de lumière,
une lumière qui charge mes yeux d'énergie,
qui charge tout mon être de substance vitale.
je respire pour la première fois,
à plein poumons,
l'air de la vie, l'air de l'espoir.
je vois des gens, comme moi, comme toi,
qui bougent, travaillent,
s'entraident pour rendre la vie belle,
pour la rendre agréable:
le cultivateur laboure sillon par sillon, animé d'espoir,
le maçon construit, pierre sur pierre, édifiant avec art,
le forgeron, le menuisier, le peintre et les autres,
tous participent à l'œuvre humaine;
ils savent que le labeur est dur,
mais chantent,
pour alléger leurs peines,
l'hymne de la vie et de l'espoir.
j'ai compris alors que ma raison d'être
est d'effectuer, comme les autres, mon devoir.
§§§
en guise de conclusion

quand l'être humain subit des dégradations profondes
à cause des atrocités de toute sorte;
quand il est marqué dans sa chaire, son cœur et son esprit,
par des blessures et des balafres indélébiles;

et s'il n'a pas perdu déjà la vie ou la raison,
à cause de la condition dramatique qu'il vit,
il est pris alors inéluctablement dans la toile des idées noires,
les idées pessimistes,
lesquelles sont l'effet de la réaction de défense naturelle;
cette réaction est sentie à travers tout son être.
la victime, appelons le gentiment patient, perd son self-control,
elle perd aussi sa volonté, sa dignité, sa raison d'être.
son physique, s'affaiblissant, est exposé à toutes sortes de maladies,
son psychique est détérioré par les effets cumulatifs de sa santé
physique instable;
son affectif perd toute orientation sociale, sa relation familiale,
en premier est brisée, et par effet de dominos, ses relations sociales
deviennent de plus en plus difficiles, voire insupportables;
son mental va complètement éclaté en perdant toute assise logique.
les causes fondamentales sont nombreuses:
les catastrophes naturelles telles que des séismes,
des explosions volcaniques, des raz de marée, des incendies de forêts; 
les guerres à caractère ethnique, racial, confessionnel ou hégémonique,
les injustices d'ordre social, économique, politique.
à propos, il est déplorable de constater que
le vieux dicton
" le malheur des uns fait le bonheur des autres"
est cyniquement vérifié.
l'ordre sauvage règne en maître absolu,

la loi du plus fort devient la règle du jeu.
le phénomène des idées noires acquiert,
actuellement, un caractère mondial,

il se propage comme des laves volcaniques
qui ne laissent aucune trace de vie sur leur passage.
on se penche sérieusement sur des épidémies,
telles que le sida, la grippe porcine,
qui causent certes de lourdes pertes à l'humanité;
on se préoccupe aussi des problèmes
de la dégradation de l'environnement,

quoique les pollueurs de tout clan
et de tout bord ne baissent pas les bras,

afin de ne pas perdre leurs intérêts
économiques, financiers et politiques.

mais que fait-on pour trouver des solutions
pour éradiquer les idées noires qui poussent au suicide,
au génocide, au parricide, au fratricide?

cet article tente, avec modestie, de sensibiliser la conscience
de tout un chacun et , la conscience collective.
il reste néanmoins un simple point de vue,

car nul n'est à l'abri d'une idée noire fatale.
contrairement à ce que l'on pense,
le pessimisme maladif a son aspect épidémique.
ce point de vue incite à la réflexion,
pourquoi pas à un débat;
le lecteur est invité à prendre part.
§
nota: l'essai parait long,
surtout avec une mise en situation
pour faciliter la compréhension de l'essai
et une conclusion dont l'objectif
est de sensibiliser le lecteur au danger des idées noires,
la rédaction électronique centrée avec des lignes courtes
par souci d'esthétique de la présentation,
donne cet impression de longueur.
ayez le courage de terminer la lecture,
à vous de juger après.
§
les faits sont de pure imagination
toute ressemblance à des personnes est de pure coïncidence
écrit par hamidalbachir
le 17/06/09

Une princesse dans l'aquarium

une princesse à l'aquarium

un animal domestique devient vite malheureux, 
sombre dans la tristesse,
risque même de démissionner de la vie,
quand son maître ou sa maîtresse l'abandonne.
c'est qu'il s'attache trop à la personne qui l'a élevé,
prend soin de lui, partage avec lui son univers.
il a donc besoin de se sentir en sécurité.
et c'est tout à fait normal!
le regard tendre, la voix douce, la main caressante,
l'animal domestique en sait quelque chose;
son affectif se nourrit de cette sève.
certaines personnes sont piquées par la mode 
de s'approprier un animal;
un chien, un chat, un oiseau, voir même un boa ou un crocodile.
mais elles n'ont ni le savoir, ni le temps, ni le sens du devoir,
pour s'occuper de cet être qui a le droit de vivre dignement.
par ailleurs, certaines associations luttent
pour le droit des animaux à rester en liberté.
elles considèrent que la captivité est un crime qu'il faut punir.
moi personnellement je me positionne à mi-chemin,
dans ce sens qu'on peut héberger, je dis bien héberger,
chez-soi un animal, à condition de lui offrir
toutes les conditions nécessaires à sa vie normale.
le débat sur ce sujet restera à jamais ouvert,
à ce qu'il me semble!
000
il y a quelques années, je me procurai sept poissons rouges
que j'avais installés dans un aquarium cinq étoiles très bien équipé.
je m'étais engagé de les servir comme des princesses:
* le recyclage automatique de l'eau;
* l'oxygénation permanente du milieu aquatique;
* l'injection de produits empêchant toute prolifération de matière organique;
* l'alimentation saine et équilibrée.
mes sept princesses évoluaient normalement, augmentaient de poids;
elles jouaient entre elles du matin au soir;
elles faisaient des rondes à l'intérieur de l'aquarium, 
se cachaient derrière les plantes vertes,
fouillaient dans les coquillages 
qui parsemaient le fond de l'aquarium.
mais avec le temps, leurs mouvements devenaient de plus en plus lents;
leurs couleurs devenaient de plus en plus ternes.
et pourtant, je faisais attention à la qualité 
et à la salubrité de leur milieu ambiant.
dans ma ville natale, il n'y avait pas de vétérinaire 
spécialiste des animaux d'aquarium.
alors que faire?
le marchand qui me fournissait les produits d'alimentation et d'entretien
n'avait qu'un seul discours stupide et énervant:
"tes poissons ont pris un coups de vieux, il faut les remplacer!"
lui, son seul souci était de faire tourner sa baraque:
"vendre plus de poissons de produits et d'articles."
je ne m'étais pas plié à son avis.
j'avais voulu tenté l'impossible.
mais au fil des temps, mes poissons rouges
commençaient à expirer une après l'autre.
sauf une seule qui avait pu résister à l'agonie.
"mais comment peut-elle supporter la solitude?" disais-je.
un beau matin, je m'approchai de très près de la parois de l'aquarium,
au point de coller complètement mon visage contre.
surprise!
ma princesse s'approcha elle aussi
en apposant sa bouche sur le bout de mon nez;
seule l'épaisseur de la parois nous empêchait le contact direct.
je collai ensuite la paume de ma main droite sur le vitrage translucide,
et du coup je remarquai que ma princesse fut mise de travers
en collant son flanc contre le vitrage, côté intérieur.
je commençai à caresser le vitrage à l'aide de ma paume;
je remarquai que ma princesse faisait le gros dot comme une chatte:
" c'est ahurissant!...invraisemblable!..."
depuis ce matin, j'ai décidé d'offrir à ma princesse,
chaque jour avant de partir à mon boulot,  
quelques caresses à travers le vitrage;
ayant pris conscience qu'elle en avait besoin.
avec le temps, ma princesse commençait à prendre goût à la vie.
elle devenait de plus en plus active, vivace, joyeuse.
son teint devenait de plus en plus brillant;
toute la palette de ses couleurs, du blanc au rouge, 
en passant par le jaune, l'orange, reprenait de la lumière.
je compris alors que ma princesse avait un besoin vital 
d'affection pour s'accrocher à la vie.
cette relation affective entre elle et moi avait duré plus d'une année.
jusqu'au jour où, en revenant de mon travail, je remarquai
qu'elle ne répondit plus à mon appel.
" qu'est-ce qu'elle a" me demandai-je?.
je fis le tour de l'aquarium, tentant de l'approcher.
elle ne quitta pas le centre de l'aquarium;
à vrai dire, elle ne pouvait plus le quitter.
elle ne faisait plus que remonter en surface,
pour qu'ensuite sombrer au fond.
je compris vite qu'elle souffrait d'un quelconque mal.
j'enlevai le couvercle de l'aquarium;
je plongeai ma main;
et sans gêne, j'attrapai ma princesse,
avec précaution et délicatesse.
elle ne fit aucune résistance, bien au contraire,
elle s'allongea dans le creux de ma main. elle bougeait à peine.
j'approchai doucement mes lèvres au point d'effleurer sa bouche.
en éloignant un peu ma tête de son corps,
je remarquai une certaine paix qui se dégageait à travers son regard froid.
je la remis aussitôt dans l'eau.
elle sombra très vite profondément pour ne plus remonter.
elle ne bougea plus.
ma princesse avait bel et bien rendu l'âme.
je la repêchai du fond de l'aquarium.
je l'allongeai sur un morceau d'étoffe blanche que j'enroulai ensuite.
quelques instants après, j'enterrai ma princesse au pied d'un olivier.
 la roue du temps tournait; 
les jours défilaient.
un beau matin de printemps, je remarquai une fleur,
 aux couleurs rouge, orange et jaune, avait poussé au pied de l'olivier,
à l'endroit même où ma princesse dormait.
j'avais pris l'habitude de rendre visite à la tombe de ma princesse;
je me tenais debout, un court instant, devant l'olivier, les yeux mis clos.
j'avais toujours éprouvé une certaine conviction
que ma princesse sentait ma présence;
souvent j'avais l'impression
qu'elle m'effleurait le visage pour me signifier
qu'elle pensait toujours à moi.
quant à l'aquarium, je l'avais nettoyé de tout son contenu.
je l'avais rangé dans un débarras
pour ne plus oser y héberger un nouveau pensionnaire.
000
cet aquarium restera à jamais propriété privée
de ma princesse;
il ne sera jamais ni cédé, ni loué ou prêté.
000
hamid albachir almakki
juin 2010



Etre ou ne pas être beau (belle)



Etre ou ne pas être beau…belle

cet article est dédié à tous ceux et celles
qui ont pu vaincre leurs handicaps, transformer leurs faiblesses en forces, grâce à leur pouvoir psychique, leur compétence spirituelle, leur grandeur morale, leur foi en la puissance divine qui dote l'être humain de capacités internes beaucoup plus fortes que celles habituellement visibles.000


être ou ne pas être, c'est la question?!
dit Hamlet de Shakespeare.
il y a des gens qui pensent que savoir-vivre est d'être beau,
naturellement beau, c'est tout, et le pari est gagné;
on les voit s'acharner à suivre scrupuleusement 
un régime alimentaire proposé par une éminence en la matière,
observer strictement une discipline sportive 
ou de remise en forme dictée par un expert en la matière,
faire leur toilette quotidienne, avec rigueur, 
suivant un traitement conseillé par tel ou tel institut de beauté 
hautement spécialisé en la matière,
il est à remarquer qu'il s'agit toujours d'une éminence, 
d'un expert, d'un spécialiste,
et l'on peut ajouter que tout est basé sur des recherches 
en des laboratoires et centres 
dont la crédibilité est reconnue mondialement!
tous ces efforts déployés, ces temps consacrés à la chose, 
et aussi cet argent dépensé, pour quel objectif?
pour maintenir un corps en forme 
ou le remettre en forme afin qu'il soit admiré par les autres,
et par voie de conséquence,
l'admirer soi-même pour se sentir bien dans sa peau.
c'est bien! bien gérer son corps, c'est une décision sage;
mais le danger est de tomber dans le piège du culte du corps;
le corps devient alors un objet qu'on adore, divinise; 
on lui consacre une grande attention; 
on lui élève un autel; on le dote d'une garde impérial;
certaines personnes croient qu'elles peuvent ajouter à la beauté du corps, 
la beauté vestimentaire; 
elles vont choisir avec minutie, l'habilleur, le tailleur, 
le couturier, le magasin de chaussures, etc..
pour ces personnes la beauté vestimentaire n'est concevable et acceptable 
que par la signature des grands de la mode; 
un vêtement n'a aucune valeur s'il n'est pas signé.
avec un corps confié à des spécialistes, des vêtements signés, 
ces personnes pensent que pour agrémenter tout ça, 
il suffit de doter l'esprit d'une culture qui fait éclat 
dans la société de consommation; 
parler deux ou trois langues " vivantes", 
avec l'accent des médias, et les dix huit trous du golf sont garantis!
pour bien conquérir le public, 
il faut lui montrer qu'on est une bouche délicate 
qui sait goûter le meilleur plat, 
et un odorat très fin qui sait dénicher la meilleure cave!
savoir vivre, pour ces personnes, c'est ça.
à ne pas oublier que raconter des blagues est vivement conseillé 
pour celui ou celle qui aspire à devenir membre du club du savoir vivre.
alors mettons un peu d'ordre dans les idées;
révisons un peu la manière de voir le monde, la vie, soi-même et les autres.
la beauté physique peut servir comme modèle 
pour les peintres, les sculpteurs;
elle peut être utilisée aux top-modèles,
comme elle peut intéresser certains metteurs en scène au cinéma.
elle peut même être la proie de certains réseaux mafieux
qui l'écoulent dans des marchés de traite.
certes les poètes romantiques ont chanté la beauté physique,
au même titre qu'ils ont été émerveillés par toute beauté naturelle,
la beauté de la mer, de la montagne, de la forêt; 
la beauté des oiseaux, des félins, etc...
l'homme et la femme qui n'ont que leur corps à présenter, et rien d'autre,
risquent de perdre le pari 
devant l'immensité et la grandeur de la beauté de la nature
devant laquelle la beauté de l'être humain est si petite.
c'est pourquoi la beauté physique de l'homme ou de la femme
a besoin d'un autre genre de beauté;
la beauté psychique que les autres composants de la nature n'ont pas.
elle a un ascendant très fort sur l'observateur et surtout sur l'interlocuteur. 
on est charmé par la beauté physique durant un laps de temps 
plus ou moins long et on déplace le regard ailleurs;
c'est que les registres des mémoires sensorielles ne sont jamais saturés,
ils sont avides de charges visuelles, auditives, tactiles, olfactives et gustatives.
on est asservi par le couple besoin-satisfaction 
qui est à la base de notre vie végétative;
à la seule différence que l'homme en est conscient, 
alors que l'animal n'en est pas.
la beauté psychique émane des profondeurs de l'être
et donne à la beauté physique beaucoup plus d'harmonie et d'éclat;
souvent la faiblesse de la beauté physique est compensée 
par la beauté psychique;
mais l'inverse n'est pas vérifié;
certaines personnes sont privées de toute beauté physique
( je n'aime pas les qualifier de laides),
et la force de leur beauté psychique les place sur le podium,
le public les arrose d'applaudissements;
ils sont au sommet de leur gloire.
la beauté physique composée avec la beauté psychique
donne à la personne plus de valeur sociale, mais est-ce suffisant?
bien sûr que non;
il y a un troisième genre de beauté qui doit entrer en ligne de compte
pour s'imposer en société,
c'est la beauté spirituelle.
celle-ci prend racine dans le mental de l'être humain lequel est inné;
il est malléable grâce à l'éducation et l'enseignement;
il constitue pour la dimension spirituelle la charpente,
une sorte de structure qui va permettre à la spiritualité d'évoluer et de croître.
la beauté spirituelle se nourrit de connaissances,
de savoirs cognitifs et de savoirs pratiques.
dans la vie courante, on rencontre des personnes analphabètes,
d'autres illettrées; 
mais l'on côtoie aussi des pseudo-instruits, de faux intellectuels;
la communication avec ces derniers est difficile voire impossible;
c'est que le mental de ces personnes est mal structuré 
ainsi que leurs savoirs théoriques et pratiques sont mal assimilés;
ils ont par conséquent du mal à déchiffrer les codes de l'existence, de la vie;
ils ont du mal à comprendre les événements qui se déroulent autour d'eux.
ils vivent hors du temps et de l'espace;
ce qui ne veut pas dire qu'ils sont malades mentaux, absolument pas;
mais leur culture est pèle-mêle, c'est un vrai marché aux puces, sinon pire.
la beauté spirituelle consiste à disposer d'un mental bien structuré,
capable d'être le siège de la logique,
capable de prendre en charge une culture solide, 
organisée, positive, opérationnelle;
il ne faut pas confondre culture et compétence;
la compétence est cette qualité d'exceller dans un métier, une profession;
être un excellent médecin, par exemple, un menuisier, un professeur,
un plombier, un ingénieur, un boucher, etc.
il faut bannir l'idée exécrable que les métiers et les professions
sont classés en supérieurs et inférieurs;
cette division est dictée par la discrimination sociale 
laquelle,elle-même, est le produit de l'exploitation sociale
imposée par les pouvoirs absolus et totalitaires.
pour ne pas perdre le bout du fil, faisons rappeler que
la beauté physique est un don divin,
et que la personne belle n'a aucun mérite pour en être fière;
la beauté psychique est plus forte que la beauté physique;
les deux, quand elles sont savamment conjuguées assurent à la personne
beaucoup plus d'attrait social;
la beauté spirituelle est une troisième dimension qui renforce
les deux premières dimensions
et assure à la personne encore plus de prestige dans la société.
est-ce suffisant? non bien sûr!
il existe une quatrième dimension, 
un autre genre de beauté qui, sans sa présence,
l'équilibre des trois premières beautés n'est pas assuré 
et se trouve continuellement perturbé;
c'est la beauté morale;
la morale est le seul garant des qualités et des vertus
telles que la sincérité, la franchise, la fidélité, la bonté, le dévouement,
le courage, le sacrifice, le sens du devoir, et tant d'autres
qui assurent à la personne l'élévation sociale.
j'ai gardé en dernier ressort la beauté des beautés, celle en absence de laquelle, la personne humaine perd sa raison d'être, c'est la beauté de l'âme, la beauté de la foi et de la loi;
une personne sans foi n'est qu'une bête sans voie.
la beauté de l'âme inscrit l'homme au registre des grands de l'histoire.
nous voilà donc à peu près à la fin de ce point de vue sur les beautés:
une belle personne doit satisfaire ces cinq critères:
* avoir une beauté physique,
* à défaut, la renforcer par une beauté psychique,
* compléter les deux premières par une beauté spirituelle,
* envelopper le tout par une beauté morale,
* faire de la beauté de l'âme la locomotive de l'ensemble.
à mon sens, être beau est un tout indivisible; 
un tout à cinq dimensions; 
un tout qui doit rester en interactivité continue; 
un tout qui doit être guidé par la pensée positive, l'action constructive.
être beau est une responsabilité, 
et il faut se sentir obligé pour gérer cette responsabilité; 
l'obligation n'est concevable que dans un cadre moral; 
ce cadre moral doit être orienté par la foi juste; 
la foi juste est unique, elle n'est pas divisible;
je n'avance pas une recette de savoir vivre, 
c'est une simple approche vers un savoir être, 
un savoir paraître, un savoir penser, 
un savoir agir, un savoir devenir.
c'est tout....!?!
ça ne mérite pas d'y réfléchir?
ayez le courage de le faire;
c'est l'époque des grands changements.
hamid albachir almakki
octobre 2009