amour singulier amour au
pluriel
ou quand un amour se conjugue au
pluriel
les amours prennent racine dans nos coeurs grâce
à nos instincts.
ils poussent, se développent, se ramifient par
nos émotions et nos sentiments.
ils évoluent par nos pensées et nos rêves.
ils changent de couleur, de saveur, de senteur.
les amours naissent dans nos coeurs comme des
oisillons dans leur nid
qui font éclater leurs coquilles pour se remplir
de rayons de soleil plein les yeux,
pour respirer la brise tonifiante du petit
matin;
mais surtout pour se coller les uns contre les
autres quand il fait froid,
car leurs duvets sont encore fragiles pour les
protéger contre les intempéries.
mais pourquoi les amours au pluriel et non pas
l'amour au singulier?
l'amour au singulier ne suffit-il pas?
pour dire vrai je ne sais pas!
ce que je sais et ce dont je suis sûr,
quand je te dis:" je
t'aime"
je sens tout mon être exprimer cet amour
il s'illumine d'une infinité de rayons d'amour,
comme les rayons du soleil qui se propagent à
travers le ciel.
quand je te dis:" je t'aime"
cela veut dire que j'aime la lumière,
j'aime le soleil,
j'aime la vie.
et tu es la lumière,
tu es le soleil,
tu es la vie.
à travers toi je vois la beauté de la vie.
je vois le ciel à travers lequel voyagent
d’innombrables étoiles
qui scintillent de toutes les couleurs de
l'arc-en-ciel.
tiens, par exemple!
le fond de tes yeux me fait plonger dans un
océan
où nagent des sirènes venant de la galaxie du
bonheur.
le fond de tes yeux est la source d'où jaillit
mon amour.
j'aime le fond de tes yeux.
j'aime les sirènes qui viennent se cacher
derrière tes pupilles.
j'aime le sourire qui jaillit à travers
tes lèvres,
comme de l’eau fraîche jaillissant des sources
des cîmes des montagnes.
ton sourire provoque la jalousie du soleil
qui, tout ému par ta beauté sublime,
se retire derrière un rideau de nuages.
n'ayant pas le courage de t'affronter,
il décline vers le crépuscule, pour aller dormir
derrière les étoiles.
la lune dans son éclat
couleur nickel,
descend du haut du ciel, pour
apposer un doux baiser
sur ton front emplie d'amour.
ceci ne constitue-t-il pas une myriade d'amours
jaillissant de ton être?
ceci ne métamorphose-t-il pas mon être en
myriade d'êtres qui t'aiment?
chaque cellule en moi est un coeur qui t'aime.
maintenant je sens,je sais,
que mon coeur bat pour toi,
comme un nid plein d'oisillons
qui chantent en choral, l'amour au pluriel.
extrait d'une feuille de jeunesse
jaunie par la mousse des temps
datée juillet 1960
publié pratiquement sans retouche en
hamid albachir almakki
juillet 2011
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